La justification du tirage en bronze n'est pas connue, sont répertoriées six fontes anciennes de Robechi et une fonte posthume de Coubertin. Un exemplaire (numéro illisible) appartenait à Pablo Picasso, comme en témoigne une photographie de son atelier, l’œuvre fait partie de la collection Bernard Ruiz-Picasso.

Historique de ce buste :
De retour de Barcelone, Fenosa retrouve à Paris en 1939 les amis de son premier séjour, parmi lesquels Jean Cocteau (1899-1963) dont il avait fait un premier portrait en 1926. Il s'installe rapidement au domicile de celui-ci, 19 place de la Madeleine, comme en témoigne une lettre du poète à Jean Marais : « Fenosa entre chez moi et m'annonce qu'il a fait porter de la glaise à la maison (et les sellettes), il faut travailler »
Entre ces murs, outre le buste de Jean Marais, il exécute, à quelques semaines sinon à quelques jours d'intervalle, deux portraits de son hôte : l'un, de grande dimensions (Tête de Jean Cocteau à l'écharpe), est d'une facture classique aux volumes ronds et lisses où s'accroche largement la lumière. La chevelure aux mèches traitées en arabesques et l'écharpe aux plis sinueux et marqués lui confèrent une sorte d'élan théâtral. L'autre de petit format, est d'un modelé nerveux. L'expression du visage amaigri est soumise à une tension des traits que renforce une volumétrie ramassée.
Jean Marais a emporté cette effigie de petites dimensions dans son paquetage de soldat, au moment de sa mobilisation.

Œuvre reproduite en p.137 sous le n°162 au Catalogue raisonné de l’œuvre sculpté de Fenosa, Nicole Fenosa et Bertrand Tillier, Fenosa, Ed.
Poligrafa,